Directive CIM10 POUR L’épisode dépressif (F32)

 Il existe 2 rangs de symptômes. Le nombre de symptômes nécessaires est précisé pour chaque niveau de sévérité de l’épisode (légermoyensévère sans ou avec symptômes/psychotiques). 

Ils doivent être présent sur une période ≥ 2 semaines.

Symptômes typiques :

  1. Abaissement stable de l’humeur (pas de variation d’un jour à l’autre ou selon les circonstances). Mais elle peut présenter des variations caractéristiques au cours du nycthémère. 
  2. Diminution de l’intérêt et du plaisir.
  3. Réduction de l’énergie, entraînant une augmentation de la fatigabilité et une diminution de l’activité. Des efforts minimes entraînent souvent une fatigue importante.

B. Symptômes autres :

  1. Une diminution de la concentration et de l’attention.
  2. Une diminution de l’estime de soi et de la confiance en soi.
  3. Des idées de culpabilité ou de dévalorisation (même dans les fonnes légères).
  4. Une attitude morose et pessimiste face à l’avenir.
  5. Des idées ou actes auto-agressifs ou suicidaires.
  6. Une perturbation du sommeil.
  7. Une diminution de l’appétit.

Critères de sévérité                                                                          

Il y a 3 niveaux de sévérité définissant le chiffre de codage après le point. Le niveau de sévérité est évalué à la fois par le nombre de symptôme et leur intensité.

Épisode dépressif léger (F32.0)

  1. Rempli ≥ 2 symptômes typiques, et ≥ 2 autres.
  2. Aucun de ces symptômes ne doit être sévère.

On code en plus pour la présence ou non d’un syndrome somatique.

Épisode dépressif moyen (F32.1)                                                      

  1. Rempli ≥ 2 symptômes typiques, et ≥ 3 autres.
  2. Certains symptômes peuvent être sévères, mais non indispensable au diagnostic.

On code en plus pour la présence ou non d’un syndrome somatique.

Épisode dépressif sévère sans symptômes psychotiques (F32.2)

  1. Rempli ≥ 3 symptômes typiques, et ≥ 4 autres.
  2. Plusieurs de ces symptômes doivent être sévères.

Le syndrome somatique est presque toujours présent.
Le sujet présente généralement soit une agitation soit un ralentissement marqué.
Le tableau clinique est habituellement dominé par une perte de l’estime de soi, des idées de dévalorisation ou des sentiments de culpabilité, et comporte souvent des idées de suicide manifestes. 
Le patient est habituellement incapable de poursuivre ses activités sociales, professionnelles ou ménagères.

 

Épisode dépressif sévère avec symptômes psychotiques (F32.3)                    

  1. Rempli ≥ 3 symptômes typiques, et ≥ 4 autres.
  2. Plusieurs de ces symptômes doivent être sévères.
  3. Idées délirantes, hallucinations ou stupeur dépressive.

Idées délirantes : spécifier si congruantes à l’humeur (culpabilité, péché, ruine, catastrophe imminente), ou non congruantes à l’humeur (pas de thèmes dépressifs).
Hallucinations : congruantes à l’humeur (auditives = voix diffamatoires, accusatrices: olfactives = odeurs de putréfaction, d’immondices, de décomposition), ou non congruantes à l’humeur (pas de charge affective particulière).
Stupeur, c.-à-d. ralentissement psychomoteur extrème. Une stupeur dépressive doit être distinguée d’une schizophrénie catatonique (F20.2), d’une stupeur dissociative (F44.2) et d’une stupeur d’origine organique.